

La coupole du Collège Catholique Notre Dame des Apôtres de Cotonou a accueilli, ce mercredi 28 mai 2025, une séance de sensibilisation sur les grossesses précoces en milieu scolaire. Portée par l’Ong Femme Dynamique Action (Fda), cette initiative a bénéficié de l’appui de plusieurs organisations. Il s’agit de l’Institut National de la Femme (Inf), Care Bénin Togo, Fond des Nations Unies pour la Population Unfpa Bénin, Amnesty International, Young Leaders of Benin et de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme( CBDH). La rencontre a connu la présence d’éminentes personnalités, notamment Maître Marie-Élise Gbedo. À ses côtés figuraient plusieurs autres personnalités. L’Inf a été représenté par une forte délégation à sa tête Yolande Fleury, cheffe pôle sensibilisation et communication. Une délégation de Care Bénin Togo conduite par Evelyne Ezin, de la représente de Amnesty Bénin Alida sounlin de Rock Hedagbe, président de l’Ong Young Leaders of Benin et sa suite
Confiance NOUANTI
« Prévenir les grossesses précoces en milieu scolaire : approche fondée sur la confiance en soi pour améliorer son rendement scolaire ». C’est le thème principal autour duquel les échanges se sont déroulés.

Pour Estelle Carmelle Kpodo, Présidente ( pdt)de l’Ong Femme Dynamique Action, le choix dudit thème n’est pas un fait du hasard. «Ce thème n’est pas anodin. Il a été choisi suite d’un certain nombre de constats et ce constat est tel qu’après les vacances plusieurs élèves filles ne reprennent pas les classes. Les enquêtes sur le terrain ont montré que cela est dû à des grossesses précoces. Et puisqu’on est à l’orée des vacances, il urge de les sensibiliser sur les méthodes et les dispositions à prendre pour prévenir ces grossesses précoces », a fait savoir Estelle Carmelle Kpodo. Il ne s’agit pas d’intéresser les filles au sexe. Ici, un accent particulier est mis sur l’abstinence. «Nous mettons l’accent sur l’abstinence puisque nous sommes dans un milieu scolaire religieux », a-t-elle ajouté.

Les différentes intervenantes ont longuement parlé de la sexualité précoce. Elles sont passées en revue les raisons qui poussent les jeunes filles à s’y engager trop tôt, comme le manque d’information, la pression des amis ou encore l’influence des réseaux sociaux. Elles ont aussi décrit comment cela se manifeste, par exemple par des relations non protégées ou des comportements à risque sans oublier d’évoquer les conséquences possibles, comme les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles ou encore l’abandon scolaire. Pour finir, elles ont donné des conseils et proposé des solutions pour éviter de tomber dans ce piège, notamment en parlant avec des adultes de confiance, en s’informant et en apprenant à dire non.
Marie-Élise Gbedo, avocate et ancienne ministre, a passé sa communication avec douceur et bienveillance. Avec beaucoup d’humilité, elle s’est substituée en mère et grand mère et à la manière d’une mère qui conseille sa fille, elle a parlé avec tendresse mais aussi avec fermeté. Elle a partagé des moments forts de sa vie et des expériences. À travers ses paroles pleines de sagesse, elle a encouragé les filles à croire en elles, à se respecter et à rester fidèles à leurs valeurs. Elle a su créer un climat de confiance, où chacune des participantes se sentait écoutée, soutenue et valorisée. Pour l’ancienne ministre et femme engagée dans l’égalité du genre, le plus grand rôle dans la prévention des grossesses précoces revient aux parents. Pour cette raison, elle a invité les filles à se confier à leurs parents. Aux parents, elle a invité à savoir écouter leurs enfants. « Les parents sont les premiers à pouvoir accompagner les filles dans la prévention et la lutte contre les grossesses précoces. Il ne doit pas y avoir de tabou quand il s’agit de sexualité », a-t-elle affirmé.
Avec beaucoup d’intérêt, les participantes ont interagi en posant toutes leurs préoccupations. À chaque préoccupation, des solutions ont été formulées. À l’issue de la sensibilisation, les participantes se sont réjouies des conseils qui leurs ont été prodigués. Elles ont promis d’observer toutes les prescriptions et de s’abstenir afin d’aller au bout de leurs études.
Mais la présidente Estelle Carmelle Kpodo ne compte pas s’arrêter là. Elle s’engage à mettre en place une cellule de suivi et d’accompagnement des filles composée de coachs et de spécialistes des questions du genre au sein du collège Catholique Notre dame des apôtres. Cette initiative marque un pas décisif vers une prévention plus efficace. En misant sur la confiance en soi et l’écoute parentale, les organisateurs veulent outiller les jeunes filles pour un avenir sans entraves scolaires liées aux grossesses précoces