

Les femmes de l’Atacora ne sont pas restées en marge de la célébration de la Journée Internationale des droits des Femmes (Jif) édition 2025. Les événements ont eu lieu dans la commune de Boukombé, en présence de personnalités politiques et administratives ainsi que de femmes lieux de différentes communes de la cité des montagnes.

À l’instar de la communauté internationale, les femmes de l’Atacora ont célébré cette journée avec éclat. Le discours émouvant et social d’Angeline Tayouanta, Présidente du Réseau des Filles et Femmes Leaders de Boukombé représentant des femmes de l’Atacora, a illustré l’importance de cette journée et la reconnaissance envers tous ceux, du secteur public et privé, qui travaillent quotidiennement pour les droits des femmes. Un mois après cet événement majeur, un plaidoyer continue de faire écho.
Selon la Présidente du Réseau, trois décennies de lutte pour les droits des femmes ont permis des progrès significatifs à célébrer. La vision de Reffleb est d’améliorer la situation des femmes de l’Atacora en renforçant leur représentativité pour un développement intégré et durable. Selon Angeline Tayouanta, les avancées en faveur des femmes béninoises se concrétisent de plus en plus depuis l’arrivée du gouvernement Talon. Le fait qu’une Vice-Présidente accompagne le Chef de l’Etat dans sa mission républicaine est une réalité exceptionnelle en Afrique et une première au Bénin, qui mérite d’être soulignée. La nomination d’une Femme comme préfet du département de l’Atacora et de l’Ouémé témoigne de l’engagement du chef de l’Etat en faveur de la promotion des femmes méritantes. L’Institut National de la Femme (Inf) dont le nouveau siège imposant a été inauguré à la veille de la Journée internationale des femmes à Cotonou, demeure un instrument puissant pour la protection des femmes contre les Violences Basées sur le Genre (Vbg) et la promotion de la femme grâce à la volonté du chef de l’Etat. Le parlement a également contribué au bien-être des femmes en adoptant des lois renforçant la protection des femmes. Ces actions du gouvernement ont été bien accueillies par les femmes de l’Atacora, comme en témoignent les propos de la présidente du Reffleb lors de la fête. Elle a tenu à souligner l’impact des actions menées par les organisations non gouvernementales sensibles au genre, et a exprimé sa gratitude envers les partenaires, notamment Plan International Bénin, pour leur soutien continu à l’Organisation de la Journée internationale des femmes au niveau départemental.
Ainsi , les femmes de l’Atacora ont exprimé leur satisfaction envers le gouvernement Talon, en dépit de certains problèmes persistants dans la sphère féminine tels que les mariages précoces, forcés et par échanges. Les mutilations génitales, bien que moins fréquentes, persistent dans certaines régions périphériques. De plus, il y a un faible taux de représentation des femmes parmi les conseillers communaux, en plus du manque d’eau potable dans plusieurs zones de Boukombé, ce qui pose des défis dans le département de l’Atacora, particulièrement dans la cité des Tata. Face à ces difficultés, les femmes se mobilisent pour plaider en faveur d’une plus grande implication de tous les acteurs à différents niveaux, afin d’améliorer les conditions de vie des femmes, de les valoriser pour leur bien-être, celui de leurs familles et le développement durable des communautés.
Les festivités se sont déroulées dans un esprit de fraternité. Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine avec une célébration encore plus grandiose. Cependant, les femmes demeurent fermes dans leur plaidoyer, appelant le gouvernement Talon à intervenir face aux problèmes socio-économiques qui affectent la commune de Boukombé. Tel est le souhait d’Angeline Tayouanta, Présidente du Réseau des Filles et Femmes Leaders de Boukombé.
Nicaise TIYANA