
- La Présidente Julienne Natta et son équipe réussissent le pari d’une belle organisation
Les femmes de la communauté Otammari de l’association “Tètchientè Ba Do” de la section d’Ayégourou dans la commune de Tchaourou n’ont pas voulu rester en marge de la Journée Internationale des droits de la Femme (Jif) de cette année. Elles ont célébré cet événement en différé le samedi 17 Mai 2025 en présence de la présidente de l’association Tètchientè Ba Do Julienne Natta, du président de la Fédération des Associations des Ressortissant de l’Atacora-Donga résidant dans le Borgou, l’Alibori et les Collines (Farad) Sylvestre Mohamed Chafik N’tcha, du président du creuset “Otammari de la Diaspora du Borgou” Valentin Tchétikoua, des femmes venues plusieurs localités de Tchaourou et bien d’autres.
Daniel KOUAGOU
Comme l’indique bien son nom “Tètchientè Ba Do” qui veut dire en français “le tata ne s’écroule pas”, les femmes de la communauté Otammari ont encore prouvé leur union sacrée autour des questions essentielles pour leur bien-être et épanouissement. C’est ce qui justifie la célébration en différé de la Jif 2025 axée sur l’autonomisation et la promotion de l’égalité du genre.

La présidente de l’association “Tètchientè Ba Do” a précisé le bien-fondé de cette célébration. À l’en croire, cet événement a un double sens : festoyer et sensibiliser les femmes sur les sujets de grand intérêt pour l’harmonie dans leurs foyers respectifs. « Nous sommes venus ici pour festoyer avec nos sœurs et mamans mais aussi pour leur prodiguer des conseils sur les sujets de grande portée dont entre autres, la scolarisation des enfants en occurence des filles et l’autonomisation des femmes à travers les activités génératrices de revenus », a laissé entendre Julienne Natta. Longtemps reléguée au second rang, Julienne Natta a indiqué que la femme ne doit plus être passive dans le fonctionnement du foyer mais elle doit, dorénavant, contribuer activement aux côtés de son mari aux différentes charges de la maison. C’est pourquoi, elle a invité ses congénères au travail afin de brisser ce mythe d’infériorité imputé à la gent féminine depuis la nuit des temps et ceci, dans l’unité. « Nous devons nous mettre ensemble pour travailler pour notre propre épanouissement. J’en appelle à l’union sacrée des femmes Bètammaribè, quelle que soit leur situation géographique, à se mettre ensemble pour leur indépendance financière », a-t-elle lancé.

Présent aux manifestations, le Président Sylvestre Mohamed Chafik N’tcha de la Farad, a salué cette noble initiative de l’association “Tètchientè Ba Do” qui vise à promouvoir la femme Otammari dans toutes ses diversités. Ainsi, il a invité les femmes de la communauté Otammari du Borgou et de l’Alibori à rejoindre l’association “Tètchientè Ba Do” afin de bénéficier des nombreuses opportunités qu’elle leur offre pour leur épanouissement. Il n’a pas manqué de réitérer l’engagement et la disponibilité de la Farad à travailler d’arrache-pied pour répondre efficacement aux différentes préoccupations des ressortissants de l’Atacora et de la Donga.

Le président du creuset “Otammari Diaspora du Borgou”, Valentin Tchétikoua, a déroulé une importante communication sur l’exode rural, la scolarisation des enfants et l’importance des actes d’état civil. À travers les conseils pratiques, il a sensibilisé ses hôtes à adopter des comportements citoyens afin de ne pas rester en marge des réalités de la société en pleine modernisation. De plus, Valentin Tchétikoua a appelé toute la communauté Otammari à l’union sacrée et à la solidarité afin de relever les défis qui sont les leur dans leurs lieux d’accueil.
Au terme de la manifestation, les participants ont apprécié la portée de cet événement et se disent désormais mieux outillés pour changer de paradigme dans leurs pratiques pour un avenir meilleur. Ils se sont séparés sur une note de satisfaction et le rendez-vous est donc pris pour la prochaine édition que l’on espère avec plus d’innovations.